Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays » Article 14 « Toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. » Article 1,A, 2. | Le droit à l’asile est un droit humain fondamental. Il ne s’agit pas vraiment de partager un fardeau. Il s’agit de partager une responsabilité mondiale, fondée non seulement sur le principe général de notre humanité commune, mais aussi sur les obligations particulières qui nous incombent en vertu du droit international. Les problèmes fondamentaux, ce sont la guerre et la haine, et non pas les personnes qui sont obligées de fuir ; les réfugiés font partie des premières victimes du terrorisme. [António Guterres, secrétaire général des Nations unies – 2022] |
ASSAR est née de l’initiative de citoyens Suresnois
En 2016, un centre d’hébergement d’urgence des migrants est installé à Suresnes par l’association Aurore et accueille 160 jeunes hommes provenant d’origines très variées. Dès le premier mois une vingtaine de suresnois proposent leur aide : collectes d’habits, de jeux, de matériel de sport étaient organisés, cours d’alphabétisation, visites de Paris, balades dans le bois de Boulogne, sport. Toutes les initiatives étaient les bienvenues. Sans se connaitre, des Suresnois ont monté avec ces résidents des projets d’intégration à géométrie variable, qui ont bien fonctionnés. Pour Noël, une fête mémorable a rassemblé migrants et suresnois impliqués, c’est le premier noyau des fondateurs d’ASSAR !
Cette expérience fut très riche, mais aussi frustrante. Du jour au lendemain, plus de nouvelles de ces jeunes hommes. Beaucoup voulaient se rendre en Angleterre et ne demandaient pas l’asile en France. Que sont-ils devenus ? Nous n’en savons rien.
Alors, une idée a germé : accueillir des réfugiés, mais avec l’ambition de le faire dans la durée, en contribuant à une véritable intégration dans la société française et en créant des liens avec les personnes accueillies.
Et voilà, ASSAR est lancée officiellement le 7 février 2022.
Nous sommes nombreux à refuser de nous accommoder de ce gâchis humain, d’être spectateurs des drames qui nous entourent, des morts en Méditerranée et dans la Manche, des guerres en Syrie, l’Afghanistan, Ukraine… A notre mesure, nous essayons de faire notre part, à la manière du colibri immortalisé par l’humaniste Pierre Rabhi.
C’est dans le cadre des Couloirs humanitaires que notre collectif a décidé d’accueillir à Suresnes les deux premières familles en provenance des camps du Liban, à l’image de ce qui a déjà été réalisé dans notre pays depuis 2017 : 504 réfugiés ont déjà été accueillis en France dans 41 départements différents, au sein de plus de 100 villes et villages, entourés par l’active solidarité de plus de 2.500 bénévoles, auxquels nous souhaitons nous associer .